Soliloque
flûte à bec ténor
Soliloque puise son matériau dans les 5 incantations (cf dans la rubrique flûte à bec du blog) : les mêmes modes de jeux sont utilisés et les enchaînements des différentes sections - auparavant séparées - se font naturellement par homophonie.
La flûte à bec, si riche également pour l'expression contemporaine, se prête avec volupté et efficacité à des techniques variées : corps utilisé en flûte oblique (ney), flûte utilisée en traversière, flûte vocale (contrepoint voix / instrument) font directement référence aux aérophones ethniques. D'autres techniques, aujourd'hui bien connues, colorent son discours : flattements, flatterrzunge, sputato, pizzicato, glissando. certaines technqiues restent peu usitées, certainement dues à la difficultés de leur mise en oeuvre : la respiration continue(utilisée dans d'autres civilisations mais également par certains musiciens trad du centre de la France) tout à fait adaptable à notre flûte à bec et le son de flageolet obtenus en donnant le filet d'air le plus fin (très faisable sur les petites flûtes il devient périlleux et fragile sur les plus grandes : cf kinkaku Ji sur ce blog).
Toutes ces techniques permettent un discours expressif et inattendu sur la flûte à bec. Soliloque les assemble dans une pièce d'une dizaine de minutes qui reste un hommage au souffle universel.
Cette pièce fait partie de "Soliloque(s) pour flûte(s) à bec" (5 mouvements grande basse, basse, ténor, flûte de voix et alto)